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Date de création : 08.07.2007
Dernière mise à jour :
16.11.2022
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Arrestation de Jésus Caravage 1602
TRIDUUM
Mot latin signifiant « un espace de trois jours » (tres : « trois » et dies : « jour »). Le Triduum pascal, qui va de la messe du soir le Jeudi saint au dimanche de Pâques inclus, est le centre de gravité de l’année liturgique.
De la Cène à la Résurrection s’écoulent ces trois jours auxquels le Seigneur a souvent fait allusion (cf. Mt 12, 40 ; 26, 61 ; Jn 2, 19) dans l’Évangile et qui, ensemble, constituent le Mystère pascal. Voir Jeudi saint, Vendredi saint, Samedi saint, Pâques.
Portail de la liturgie Catholique
Ces trois jours ont un caractère fortement symbolique : ils rappellent ceux évoqués dans l’Évangile de Jean. Jésus ayant chassé les marchands du Temple, des juifs lui demandent de manifester l’autorité au nom de laquelle il remet en cause le lieu saint de Jérusalem, et il leur répond : « Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai. » Préfigurant de la résurrection, l’évangéliste précise : « Il parlait du sanctuaire de son corps » (Jean 2, 18-21).
Dans la soirée du jeudi avant Pâques, les catholiques célèbrent la Cène, l’ultime repas du Christ avec ses disciples, où il leur annonce le don qu’il va faire de sa vie, librement et par amour. Ce don est signifié de manière différente selon les quatre Évangiles. Marc, Matthieu et Luc montrent Jésus partageant aux Douze du pain et du vin, dont il fait les signes de son corps et de son sang livrés.
Dans l’Évangile de Jean, cette scène est absente, et le don de Jésus est traduit au travers du geste du lavement des pieds. Jésus se place ainsi dans la situation du serviteur et laisse à ses disciples ce testament : « C’est un exemple que je vous ai donné pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j’ai fait pour vous » (Jean 13, 15).
Fidèle à la mémoire du Christ, l’Église procède, le soir du Jeudi saint, au rite du lavement des pieds et célèbre solennellement l’Eucharistie. À la fin de la messe, les fidèles poursuivent leur prière en accompagnant le Christ dans la nuit de son arrestation au Jardin des oliviers.
CHAPITRE PREMIER. LE JEUNE EST POUR LES HOMMES ET NON POUR LES ANGES.
1. Nous sommes invités à dire un mot de l'utilité du jeûne, et cette invitation nous est faite d'abord par Dieu, et ensuite par la saison dans laquelle nous nous trouvons. Cette observance, cette vertu de l'âme, cette privation imposée à la chair, ce bénéfice conquis par l'esprit, les anges n'ont pas à s'en acquitter envers Dieu. Pour eux tout est abondance et éternelle sécurité ; pour eux il ne saurait y avoir de privation, parce qu'en eux tout est affection pour Dieu. Au ciel est le pain des anges, et c'est pour donner à l'homme le moyen de manger ce pain des anges, que Dieu s'est fait homme. Ici-bas toutes les âmes portant une chair terrestre demandent à la terre la nourriture de leurs corps ; au ciel les esprits célestes chargés de présider au gouvernement des corps trouvent en Dieu leur éternel aliment. Telle est la nourriture du ciel, telle n'est point celle de la terre; celle-ci ne réconforte qu'en s'épuisant , elle diminue à mesure qu'on la prend ; celle-là rassasie pleinement et demeure dans toute son intégrité. N'est-ce point de cette nourriture surabondante que Jésus-Christ a dit : « Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, parce qu'ils seront rassasiés (1) ? » Avoir faim et soif de la justice, telle est la condition des hommes pendant cette vie mortelle; dans l'autre vie au contraire nous en serons pleinement rassasiés. Tel est le pain, tel est le breuvage dont les anges jouissent en abondance ; quant aux hommes, lorsqu'ils ont faim de la justice ils prennent de l'extension ; en prenant de l'extension ils se dilatent ; en se dilatant ils deviennent capables de recevoir ; et, devenus capables de recevoir, ils seront rassasiés quand le moment sera venu. Quoi donc ? Est-ce que ceux qui sur la terre ont faim et soif de la justice, n'en retirent ici-bas aucune satisfaction? Croyons bien qu'ils en retirent; seulement autre chose est la satisfaction pour ceux qui voyagent vers la patrie ; autre chose est la satisfaction pour les bienheureux qui la possèdent. Ecoutez l'Apôtre dévoré de cette faim et de cette soif de la justice, autant qu'on peut en être dévoré sur la terre. Qui d'entre nous oserait,; non-seulement se préférer, mais même se comparer à cet Apôtre? Et que dit-il? « Ce n'est pas que j'aie déjà reçu ce que je désire, ou que je sois déjà parfait ». Remarquez celui qui parle : c'est un vase d'élection, et en quelque sorte la dernière des franges du vêtement du Seigneur, mais pouvant encore guérir l'émorrhoïsse qui viendra la toucher avec foi; et cependant à ses yeux il n'est que le dernier et le plus petit des Apôtres : « Je suis, dit-il, le moindre des Apôtres et même je ne suis pas digne d'être appelé n Apôtre, parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu. Mais c'est pat la grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa grâce n'a point été stérile en moi, car j'ai travaillé plus que tous les autres, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu avec moi (1) ». A. ce langage ne vous semble-t-il pas entendre un homme rassasié et parfait? Maintenant écoutez les accents de la faim qui le presse : « Ce n'est pas que j'aie déjà reçu ce que j'espère, ou que je sois déjà parfait, mais je poursuis ma course pour tâcher d'atteindre où Jésus-Christ m'appelle. Non, mes frères, je ne pense pas y être encore arrivé ; mais tout ce que je fais maintenant, c'est qu'oubliant ce qui est derrière moi, et m'avançant vers ce qui est devant moi, je cours incessamment vers le bout de la carrière pour remporter la palme de la céleste vocation de Dieu en Jésus-Christ (2) ». L'Apôtre affirme qu'il n'est point encore parfait, qu'il n'a pas encore reçu, qu'il n'a pas encore saisi ce qu'il espère; il ajoute qu'il se dilate et qu'il tend avec force vers la palme de la céleste vocation. Il est encore dans l'exil, il a faim, il désire être rassasié; il s'efforce, il brûle de parvenir; ce qu'il voudrait voir arriver sans retard, ce serait de se dissoudre et de se réunir à Jésus-Christ.
CHAPITRE II. LE JEUNE NOUS PLACE ENTRE LES HOMMES CHARNELS ET LES ANGES.
2. Il y a donc, mes frères, une nourriture terrestre qui relève la faiblesse de la chair, et une nourriture céleste qui satisfait à la piété de l'esprit; du reste chacune de ces deux nourritures a sa vie propre : la vie de la première c'est la vie des hommes; la vie de la seconde c'est la vie des anges. Mais il est entre les hommes charnels et les anges une sorte d'intermédiaire où se trouvent les hommes fidèles, déjà séparés de coeur de la foule des infidèles, tendant vers Dieu, prêtant l'oreille à cette parole: Le coeur en haut, portant en eux-mêmes une autre espérance, et sachant qu'ils ne sont en ce monde que pour y accomplir un pèlerinage. On ne saurait assurément leur comparer tous ces hommes pour qui il n'y a d'autre bien que de jouir de toutes les délices terrestres; mais on ne peut pas non plus les assimiler à ces esprits bienheureux du ciel qui ne trouvent de délices que dans le pain qui les a créés. Ces hommes courbés vers la terre, demandant à la chair toutes les satisfactions et toutes les joies, ne sauraient être comparés qu'aux animaux et laissent entre eux et les anges une distance presque infinie par leur condition et par leurs moeurs; par leur condition puisqu'ils sont mortels; par leurs moeurs puisqu'ils s'abandonnent à toute la dégradation des sens. Or, entre ce peuple du ciel et ce peuple de la terre, l'Apôtre tenait pour ainsi parler le milieu; de plus en plus il tendait vers le ciel; de plus en plus il se détachait de la terre. Pourtant il n'était point encore du ciel, car il avouait qu'il n'était pas encore parfait; il n'était pas non plus du nombre de ces hommes paresseux, engourdis, énervés, endormis, croyant qu'il n'y a rien autre chose que ce qu'ils voient, que ce qui passe ; que tout pour eux consiste à naître et à mourir. Si l'Apôtre eût été du nombre de ces hommes, aurait-il pu dire : « Je tends vers la palme de la céleste vocation? » Le jeûne doit donc entrer dans la direction à imprimer à notre vie. Les anges,.je l'ai dit, sont par nature étrangers à cette obligation ; les hommes qui se font les esclaves de leur chair ne s'en occupent pas davantage; il en est autrement pour nous, qui vivons en dehors de tout contact avec les infidèles et qui aspirons ardemment à nous réunir aux anges. Cette union n'existe pas encore, mais nous y tendons; nous ne partageons pas encore leur joie, mais nous l'appelons de nos désirs. Mais enfin, à quoi nous sert-il donc de nous abstenir un peu de la nourriture et des joies de la chair? La chair tend vers la terre; l'esprit tend à s'élever, il est entraîné par l'amour mais retardé par le poids du corps. De là cette parole de l'Ecriture : « Le corps qui se corrompt appesantit l'âme, et cette enveloppe terrestre que nous habitons incline vers la terre l'intelligence et le flot de ses pensées (1) ». Si donc la chair devient un poids pour l'âme par cela même qu'elle tend vers la terre, si elle est un fardeau qui ralentit le vol de l'esprit vers les sphères supérieures, plus un homme trouve ses délices dans la vie supérieure, plus il travaille à se débarrasser du fardeau terrestre qui l'accable. Voilà ce que nous faisons quand nous nous livrons au jeûne.
CHAPITRE III. LE JEUNE NÉCESSAIRE POUR DOMPTER LA CHAIR.
3. Gardez-vous donc de ne voir dans le jeûne qu'une pratique vaine et superflue. Que celui qui par respect pour l'usage de l’Eglise s'y soumet encore, se garde bien de penser, de se dire à lui-même ou d'écouter dans son âme la voix séductrice qui lui crie : que faites-vous, pourquoi jeûnez-vous? Vous privez votre âme, vous ne lui donnez pas ce qui lui plaît ; vous vous faites donc souffrir vous-même, vous êtes à vous-même votre persécuteur, votre propre bourreau. Dieu prend-il donc son plaisir à vous voir souffrir? N'est-il pas cruel celui qui se délecte de vos souffrances ? Répondez à ce tentateur : je me punis moi-même afin que Dieu me pardonne, afin qu'il vienne à mon secours, que je plaise à ses yeux et que je me délecte de sa suavité. N'immole-t-on pas la victime avant de la placer sur l'autel ? Je ne veux pas que ma chair exerce d'empire sur mon esprit. Vous adressant toujours à ce mauvais conseiller, à cet esclave de l'estomac, répondez-lui .par cette comparaison: Si vous montiez une bête de somme, un cheval qui vous inspirerait la crainte fondée d'une chute malheureuse ; pour vous donner plus de garantie et de tranquillité ne sauriez-vous pas lui retrancher la nourriture et dompter par la faim celui que vous n'auriez pu dompter par le frein? Mon corps est ma bête de somme; je voyage vers la Jérusalem céleste et souvent cette monture m'entraîne et cherche à nie faire sortir de ma voie qui est Jésus-Christ; ne dois-je donc pas recourir à la faim pour dompter ses emportements? Celui qui goûte cette vérité éprouve par sa propre expérience combien le jeûne est utile. Cette chair, aujourd'hui domptée, le sera-t-elle toujours ? Pendant qu'elle sera dans cette vie temporelle, tant qu'elle subit la triste condition de notre mortalité, elle ressent ces commotions aussi évidentes en elles-mêmes que dangereuses pour notre esprit. Ici-bas notre chair est toujours corruptible, car elle n'est point encore ressuscitée ; elle ressuscitera un jour, mais en attendant, ses habitudes ne sont rien moins que célestes et nous-mêmes nous sommes encore loin d'égaler les anges.
Tempus Quadragesimae
‘L’Eglise comprend le temps de carême comme un défi spécial à combattre le mal, à ses racines mêmes. La tentation est non seulement une occasion de péché, mais c’est également une racine du péché. L’homme est non seulement attiré par le mal, mais parfois il est également entouré par le mal. Le Christ met en garde l’homme de tout cela dès le début de ce chemin qui est le carême. En même temps il met au courant chacun de nous de la puissance salvatrice de l’évangile’ (Homélie du pape Jean Paul II, 24 fév., 1985). Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert. Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après l’arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
1. Le rôle de la tentation. La vie publique de Jésus commence par un duel avec Satan. Avant de faire de miracles, avant de raconter des paraboles, avant de choisir ses disciples, le Seigneur nous indique clairement sa mission. Il est venu sur la terre pour détruire les oeuvres du diable et établir le royaume de la grâce. Pour le faire, Jésus a confronté la plus grande arme de Satan : la tentation. Satan séduit la volonté de l’homme pour le faire tomber dans une vie de péché. Jésus rencontre le diable sur son propre terrain et — face à une tentation mystérieuse - ne se détourne pas de la volonté de son Père. La tentation joue un rôle important dans le plan du rachat. Elle nous aide à nous définir en dirigeant nos vies vers Dieu par une étreinte de la grâce ou vers le péché par une étreinte de nous-même. Chaque fois que la tentation lève sa tête - sous des formes multiples — nous atteignons un point déterminant. La liberté humaine laisse toujours l’homme libre d’accepter ou de rejeter la tentation et sa décision détermine le caractère de sa personne. Nous marchons en équilibre entre le bien et le mal à chaque moment, nous sommes en permanence face au choix de devenir un saint ou un criminel.
2. Des bêtes sauvages et des anges. Nous avons en nous-mêmes le potentiel de devenir des saints ou des pécheurs. Personne n’a de destin prédéterminé. Même les anges ont dû faire un choix libre pour le bien ou pour le mal, et par ce choix, ils ont forgé leurs destins personnels. L’amour et le dévouement des anges qui ont choisi le bien ont fait d’eux des instruments fidèles à la volonté et au plan de Dieu. L’égocentrisme des démons les a transformés en des bêtes affamées sans cesse à la recherche d’âmes à dévorer. Nous, par nos choix même les plus intimes et secrets, sommes acteurs de cette lutte continue et cosmique entre le bien et le mal. L’heure de la tentation est l’heure du choix et de la décision. Plus la tentation est forte, plus la décision sera forte. Un choix répété en faveur du bien nous donne une habitude de faire le bien. Beaucoup de bonnes habitudes forgent un caractère vertueux. Avoir un caractère vertueux, ouvert à la grâce de Dieu, est la définition de la sainteté.
Quadragesima
"Ne tarde pas, dit le Seigneur, convertis-toi à Dieu, et ne diffère pas de jour en jour." Ce sont les paroles de Dieu et non les miennes; vous ne les avez pas entendues de moi, mais moi je les entends avec vous : "Ne tarde pas, dit-il, convertis-toi au Seigneur." Mais toi tu réponds : "Demain! demain!" Saint Césaire d'Arles.
Le mot "carême" est la contraction du mot latin quadragesima, qui signifie quarantième (sous-entendu : jour), le quarantième jour étant le jour de Pâques. Le mercredi des Cendres ouvre ce temps en nous rappelant que sans le souffle de vie de Dieu, hors de son amour, notre être et notre vie ne sont que poussière. Nous sommes alors invités durant quarante jours, par les moyens concrets que le Christ nous a donnés - le jeûne, la prière et le partage - à tourner le dos à tout ce qui conduit à la mort et à nous tourner (c'est la conversion) vers la source de la vie, de l'amour et de la lumière : Le Christ ressuscité dont le coeur, ouvert sur la croix, est cette source. Le temps du Carême permet aux catéchumènes de se préparer à recevoir le baptême lors de la nuit de Pâques et à chaque chrétien de vivre davantage du baptême reçu. Du mercredi des Cendres à la nuit de Pâques, 40 jours nous préparent à accueillir la Joie de la Résurrection. Pour atteindre ce nombre symbolique de 40, il faut enlever les 5 dimanches du Carême ainsi que le dimanche des Rameaux, car ce ne sont pas des jours de jeûne et d'abstinence. Même pendant le Carême, nous sommes invités, le dimanche, à célébrer la Résurrection du Seigneur. Chacun de ces dimanches donne une nouvelle impulsion au temps du Carême, et constitue comme autant d'étapes sur cette route qui conduit à Pâques. Ces 40 jours de Carême sont à l'image des 40 jours du Christ au désert, à l'image aussi des 40 ans que le peuple hébreu passa au désert, avant d'entrer en Terre Promise. Trois moyens pour vivre ce Carême : Le Christ, et l'Eglise à sa suite, nous propose trois moyens concrets : La prière, le jeûne et le partage. La prière : Découvrir et approfondir la présence vivante et vivifiante du Christ dans notre coeur. La prière et les sacrements constituent la clef de voûte de toute la vie chrétienne. Le jeûne : Ce n'est pas tellement à la mode. Nous sommes invités à nous passer du superflu et même du nécessaire pour signifier concrètement que, ce qui seul nous est nécessaire, ce qui seul peut combler notre coeur, c'est le Christ. "Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné en plus". Ce jeûne creuse en nous le désir de Dieu. Il ne s'agit donc ni d'accomplir des prouesses ascétiques, ni de suivre des régimes amaigrissants, mais de nous préparer à recevoir Celui qui en se donnant, nous donne tout. Ces efforts peuvent porter sur la nourriture - c'est le premier sens du jeûne - mais aussi sur bien d'autres points qui tiennent une certaine place dans nos vies : TV, loisirs... Le partage : Ce que nous avons et ce que nous sommes sont des dons que Dieu nous fait pour que nous puissions en faire participer ceux qui nous entourent. En parlant des premiers chrétiens, saint Luc écrivait, qu'ils n'avaient qu'un coeur et qu'une âme, qu'ils étaient fidèles à la prière et qu'ils mettaient tout en commun. Ce temps du Carême nous invite ainsi à mettre en commun, à partager, ce que nous avons et ce que nous sommes; c'est-à-dire nos biens matériels, ainsi que notre temps, nos compétences... Vivre ce Carême en Église... pour accueillir ensemble la joie de la Résurrection : La démarche personnelle est importante, mais elle ne peut se vivre pleinement qu'en Église, en paroisse, en aumônerie. Les trois moyens dont nous avons parlé tiennent compte de cette double dimension de notre cheminement vers Pâques, à la fois personnelle et communautaire. Notre conversion personnelle peut donc être guidée et soutenue par des démarches d'Eglise. Ainsi l'Eglise nous invite à intensifier nos efforts le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint, et à marquer les vendredi de carême. Mercredi des Cendres : Les chrétiens sont invités à commencer le Carême par un jour de jeûne et d'abstinence, ce mercredi. "Le jeûne est préparation à la joie pascale; il est anticipation du caractère incorruptible du corps destiné à la résurrection; il est signe que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole venant de la bouche de Dieu."