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Par Anonyme, le 27.08.2022
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Date de création : 08.07.2007
Dernière mise à jour :
16.11.2022
5434 articles
Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI de 1987 à 2000, catholique pratiquant, né à Bayonne, a participé mardi soir à la conférence sur le thème “Le chrétien au service du bien commun” donnée en l’église d’Espelette. Il explique :
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Doctrine sociale de l'Église Catholique
La doctrine sociale de l'Église (DSE) est, selon l'Église catholique, une « doctrine destinée à guider la conduite de la personne. »
Si son avènement est en général associé à la parution de l'encyclique Rerum Novarum de Léon XIII, en 1891, elle trouve sa dénomination actuelle en 1931, sous la plume du pape Pie XI, dans l'encyclique Quadragesimo Anno. Elle a fait l'objet d'une synthèse systématique et exhaustive en 2004, sous la forme d'un Compendium de la doctrine sociale de l'Église, rédigé par le cardinal Martino, président du Conseil pontifical Justice et Paix.
(D'après § 72 et 73, in cardinal Martino, Compendium de la DSE, op. cit.)
Trois niveaux définissent implicitement la méthode propre et la structure épistémologique spécifique (dite « théologico-morale ») de la DSE :
(D'après § 87 et 88 in Cardinal Martino, Compendium de la DSE ,op. cit.)
Dans son attention permanente à l'Homme dans la Société, l'Église a accumulé une tradition et un riche patrimoine doctrinal, enracinés dans :
Ce patrimoine a constitué une tradition plus qu'un corpus de doctrine dans laquelle - bien que sans interventions directes et explicites au niveau magistériel - l'Église s'est peu à peu reconnue.
Les événements de nature économiques qui se produisent au XIXe siècle ont des conséquences sociales, politiques et culturelles explosives. Les structures sociales séculaires sont bouleversées par la révolution industrielle : Ce qui ne manque pas de soulever de graves problèmes de justice et de poser la première grande question sociale, la question ouvrière, dans le cadre de relations devenues conflictuelles entre capital et travail.
Dans ce nouveau contexte, l'Église ressent la nécessité d'intervenir d'une nouvelle façon : Ces Choses nouvelles (res novae), constituées par ces événements, représentent en effet un défi pour son enseignement et motivent un discernement particulier en vue de définir les solutions appropriées en correspondance avec des problèmes inhabituels et inexplorés ;
Ainsi, en se greffant sur une tradition pluri-séculaire, l'encyclique Rerum Novarum (Des choses nouvelles) du pape Léon XIII en 1891 va ouvrir un nouveau chemin, et marquer un nouveau début par un développement substantiel de l'enseignement dans le domaine social.
Les Principes majeurs élaborés par la doctrine sociale de l'ÉgliseCelle-ci s'appuie sur Les 4 Principes majeurs et fondamentaux exposés dans le Compendium de la doctrine sociale de l'Église, à savoir :
Ces 4 principes majeurs constituent le fondement de l'Enseignement de la DSE.
« L'homme est la seule créature sur terre que Dieu aime pour elle-même » (Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et Spes, n°24§3)
« Aussi l'ordre social et son progrès doivent-ils toujours tourner au bien des personnes, puisque l'ordre des choses doit être subordonné à l'ordre des personnes et non l'inverse ».
Le respect de la dignité humaine ne peut en aucune façon ne pas tenir compte de ce principe : il faut « que chacun considère son prochain, sans aucune exception, comme « un autre lui-même », [qu'il] tienne compte avant tout de son existence et des moyens qui lui sont nécessaires pour vivre dignement ». Il faut que tous les programmes sociaux, scientifiques et culturels, soient guidés par la conscience de la primauté de chaque être humain.(Compendium de la Doctrine sociale de l'Église N° 132)
Le bien commun est l'« ensemble des conditions sociales qui permettent et favorisent dans les être humains le développement intégral de la personne » (Jean XXIII). Voir aussi l'encyclique Pacem in Terris (n° 53).
Dans la tradition chrétienne, la première origine de tout bien est l'acte de Dieu lui-même qui a créé la terre et l'homme, et qui a donné la terre à l'homme pour qu'il la maîtrise par son travail et jouisse de ses fruits. Dieu a donné la terre à tout le genre humain pour qu'elle fasse vivre tous ses membres, sans exclure ni privilégier personne. C'est l'origine de la destination universelle des biens de la terre.
La mise en œuvre concrète du principe de la destination universelle des biens, selon les différents contextes culturels et sociaux, implique une définition précise des modes, des limites et des objets. Pour en assurer un exercice équitable et ordonné, des interventions réglementées sont nécessaires, fruits d'accords nationaux et internationaux, ainsi qu'un ordre juridique qui détermine et spécifie cet exercice[1].
Le principe de la destination universelle des biens appelle une économie inspirée des valeurs morales qui ne perde jamais de vue ni l'origine, ni la finalité de ces biens, de façon à réaliser un monde juste et solidaire, où la formation de la richesse puisse revêtir une fonction positive[2].
Ce principe a par exemple été invoqué par le pape Pie XII pour mettre en avant un droit naturel à l'émigration, dans sa constitution Exsul familia : « [...] la migration atteint son objectif naturel, ainsi que le montre l'expérience. Nous entendons par là la distribution la plus favorable des hommes sur la surface de la Terre cultivée ; cette surface que Dieu a créée et préparée pour l'usage de tous. »[3].
Parce que la propriété privée « assure à chacun une zone indispensable d'autonomie personnelle et familiale »,
Cela dit, La tradition chrétienne n'a jamais reconnu le droit à la propriété privée comme «absolu ni intouchable» :
« Au contraire, elle l'a toujours entendu dans le contexte plus vaste du droit commun de tous à utiliser les biens de la création entière » :
L'Église considère que la destination universelle des biens
L'Église considère en effet (voir Compendium DES aux § 176 à 178) que la propriété privée
L'Église souligne également que la phase historique actuelle - en mettant à disposition de la Société des biens tout a fait nouveaux - impose une relecture du principe de la destination universelle des biens de la terre,
L'option préférentielle pour les pauvres correspond à un cas de mise en oeuvre et d'application concrète du principe de destination universelle des biens.
Elle rejoint la vertu de Charité :
Elle est à la fois invoquée et questionnée aujourd'hui par les tenants de la théologie de la libération qui ne manquent pas de pointer l'urgence d'une action de tous en ce sens et reprochent souvent à l'Église officielle de se montrer trop timide à cet égard.
Ce principe s'impose parce que toute personne, toute famille et tout corps intermédiaire ont quelque chose d'original à offrir à la Communauté.
Le Catéchisme de l'Église Catholique, 1882 indique qu'il est « impossible de promouvoir la dignité de la personne si ce n'est en prenant soin de la famille, des groupes, des associations, des réalités territoriales locales, bref de toutes les expressions associatives de type économique, social, culturel, sportif, récréatif, professionnel, politique, auxquelles les personnes donnent spontanément vie et qui rendent possible leur croissance sociale effective. »
Le compendium de la DES (op. cit.) précise : « De même qu'on ne peut enlever aux particuliers, pour les transférer à la communauté, les attributions dont ils sont capables de s'acquitter de leur seule initiative et par leurs propres moyens, ainsi ce serait commettre une injustice, en même temps que troubler d'une manière très dommageable l'ordre social, que de retirer aux groupements d'ordre inférieur, pour les confier à une collectivité plus vaste et d'un rang plus élevé, les fonctions qu'ils sont en mesure de remplir eux-mêmes. L'objet naturel de toute Intervention en matière sociale est d'aider les membres du corps social et non pas de les détruire, ni de les absorber ».
La subsidiarité doit être comprise :
« À l'application du principe de subsidiarité correspondent :
Mais, dans certaines «situations où il est nécessaire que l'État stimule l'économie, à cause de l'impossibilité pour la société civile d'assumer cette initiative de façon autonome ; que l'on pense aussi aux réalités de grave déséquilibre et d'injustice sociale où seule l'intervention publique peut créer des conditions de plus grande égalité, de justice et de paix.»
« À la lumière du principe de subsidiarité, cependant, cette suppléance institutionnelle ne doit pas se prolonger ni s'étendre au-delà du strict nécessaire, à partir du moment où elle ne trouve sa justification que dans le caractère d'exception de la situation. » (Compendium de la doctrine sociale de l'Église, N. 185-188).
« Dans tous les cas, le Bien Commun correctement compris (.../...) devra demeurer le critère de discernement quant à l'application du principe de subsidiarité ».
Selon l'encyclique Sollicitudo Rei Socialis, (n°41-42) et aussi Evangile selon Matthieu. chap 25, versets 31-46, la solidarité est une « vertu humaine et chrétienne car chacun sera jugé selon la manière dont il a vécu cette solidarité entre les hommes. Il en résulte un principe d'union des classes, trouvant son origine dans la doctrine de l'« amour du prochain ». Cette solidarité peut être vue comme un autre nom laïcisé de la charité chrétienne.
Ainsi la solidarité
Voir l'article option préférentielle pour les pauvres
La vision de la société dite organique est dans la doctrine sociale de l'Église à l'image du corps humain. Dans un corps, chaque organe a sa fonction propre, différente des autres. Organes inégaux en puissance, en moyens, en attributions, en taille... Ils sont cependant complémentaires et se fondent dans un tout organique.
Cette complémentarité recouvre les affirmations suivantes :
Saint-Thomas d'Aquin développe le principe de complémentarité dans sa Somme Théologique.
Dès les premiers temps du christianisme, l'amour du prochain est considéré comme l'un des principaux messages de l'évangile et de la Bible. C'est ainsi que la charité est donnée comme étant l'une des trois vertus théologales (voir à ce propos l'encyclique Deus Caritas est).
Parmi les premiers représentants de l'action sociale chrétienne figure en France saint Vincent de Paul : après avoir aidé dès son plus jeune âge les plus démunis, il fonde les Lazaristes en 1625, puis l'ordre des Filles de la Charité en 1634.
La pensée moderne de l'Église trouve son origine dans la période de grands changements économiques et sociaux qui a accompagné la Révolution industrielle. Tous sont en effet confrontés à des phénomènes inhabituels et inexplorés . Le bouleversement des méthodes de production, la disparition des trois ordres de l'Ancien Régime et l'émergence de nouvelles classes sociales (bourgeoisie, ouvriers) avec l'opposition capital / travail, ont fait prendre conscience d'un fossé grandissant entre les ouvriers et les classes dirigeantes.
Félicité Robert de Lamennais est l'un des initiateurs de la pensée sociale moderne de l'Église. Il a des contacts avec les réformateurs sociaux dans les années 1820 mais, sans se compromettre avec les idéologies naissantes, perçoit l'urgence d'une rénovation.
L'un des premiers à avoir pris conscience des injustices sociales est aussi Frédéric Ozanam, qui vit de près la révolte des Canuts à Lyon en 1831. Après une altercation avec un saint-simonien, il abandonne les études d'Histoire et fonde avec quelques amis la Société saint Vincent de Paul, encore très active aujourd'hui.
Philippe Buchez, un moment tenté par le socialisme de Saint-Simon, s'en écarte rapidement.
En Allemagne, l'évêque de Mayence, Monseigneur Ketteler, est le principal initiateur du renouveau social de l'Église dans ce pays.
C'est précisément les œuvres de Mgr Ketteler qui font découvrir à Albert de Mun cette pensée sociale, lors de sa captivité en Allemagne. Il fonde les cercles catholiques ouvriers (1871), et inspire la plupart des textes de loi sociaux de la IIIe République. Il participe à l'élaboration de l'encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII (1891).
Armand de Melun, Frédéric Le Play, et Marc Sangnier sont d'autres figures du catholicisme social.
Il faut aussi mentionner que l'origine des premiers mouvements ouvriers en 1887 vient d'initiatives chrétiennes, qui aboutissent à la création officielle en France en 1919 d'une confédération syndicale ouvrière, la (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens). La CFTC est un syndicat chrétien.
La partie de l'Église catholique romaine qui se rallie à la République en France, renouvelle sa vocation sociale dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Les Semaines sociales de France sont une manifestation annuelle qui rassemble les catholiques dans le cadre de ce renouveau social depuis 1904.
Cette encyclique se caractérise par une attention nouvelle aux questions économiques, sociales et environnementales, dans le contexte de la mondialisation et de la crise financière de 2008.
Le pape parle ainsi de « développement humain intégral » pour désigner la prise en compte de préoccupations sociétales (sociales et environnementales) dans le développement économique. Le langage commun parle également de développement durable pour désigner cette notion. Ainsi, le respect de l'environnement figure désormais dans les préoccupations des papes exprimées par les encycliques (des textes de Jean-Paul II exprimaient déjà cette préoccupation).
La doctrine sociale de l'Église a fait l'objet d'un Texte récent rédigé par le Cardinal Martino, président du conseil pontifical Justice et Paix et dont l'objet est- d'exposer de manière synthétique mais exhaustive l'enseignement social de l'Église (voir Compendium de la doctrine sociale de l'Église).
Outre l'encyclique Rerum Novarum (1891), considérée comme la première formalisation d'une pensée explicitement tournée vers le discernement des « Choses Nouvelles », les textes-références suivants peuvent être consultés :
La pensée sociale de l'Église a compté pour beaucoup dans la création de nombreux mouvements d'action sociale et œuvres chrétiennes, parmi lesquels on peut citer :
La distance que l'orgueil se plaît à maintenir entre riches et pauvres.
Ces doctrines [sociales de l'Eglise] pourraient diminuer la distance que l'orgueil se plaît à maintenir entre riches et pauvres, mais la simple amitié c'est encore trop peu : si l'on obéit aux préceptes du christianisme, c'est dans l'amour fraternel que s'opérera l'union. De part et d'autre, on saura et on comprendra que les hommes sont absolument tous issus de Dieu, leur père commun ; que Dieu est leur unique et commune fin, et que lui seul est capable de communiquer aux anges et aux hommes un bonheur parfait et absolu. Tous ils ont été également rachetés par Jésus Christ et rétablis par lui dans leur dignité d'enfants de Dieu, et ainsi un véritable lien de fraternité les unit, soit entre eux, soit au Christ leur Seigneur, qui est « le premier-né de beaucoup de frères » (Rm 8,29). Ils sauront enfin que tous les biens de la nature, tous les trésors de la grâce appartiennent en commun et indistinctement à tout le genre humain, et qu'il n'y a que les indignes qui soient déshérités des biens célestes. « Si vous êtes fils, vous êtes aussi héritiers : héritiers de Dieu, cohéritiers de Jésus-Christ » (Rm 8,17).
Léon XIII, pape de 1878 à 1903
Encyclique Rerum novarum, 21