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Date de création : 08.07.2007
Dernière mise à jour : 16.11.2022
5434 articles


DIMANCHE DES RAMEAUX - Violet - 2ème classe -

Publié le 28/03/2021 à 18:01 par auto23652

 

 
DIMANCHE DES RAMEAUX - Violet - 2ème classe -
 
 
 
 
DIMANCHE DES RAMEAUX - Violet - 2ème classe -


Rappelons que le temps de la Passion (tempus Passionis) s'étend des 1res Vêpres du 1er dimanche de la Passion jusqu'à la messe de la vigile pascale, exclusivement.
La semaine du 2e dimanche de la Passion (Dominica II Passionis) ou des Rameaux jusqu'au Samedi Saint inclusivement s'appelle la Semaine Sainte (Hebdomada Sancta), et les trois derniers jours de cette semaine sont désignés par le terme de Triduum sacré.

Ce dimanche est le deuxième du temps de la Passion, ainsi que le sixième et dernier dimanche du Carême. Mais il est surtout connu sous le nom de dimanche des Rameaux. En effet la liturgie de ce jour, qui est d'une ampleur exceptionnelle, comporte deux parties très contrastées. La première partie c'est la bénédiction et la procession des Rameaux, commémorant l'entrée du Christ à Jérusalem avec des chants joyeux et enthousiastes. La deuxième partie c'est la messe du deuxième dimanche de la Passion, la plus douloureuse de toute l'année, au cours de laquelle on lit à l'évangile le récit de la Passion selon saint Matthieu...



Bénédiction et procession des Rameaux:

Les chants de la bénédiction des Rameaux commencent par une petite antienne légère et joyeuse, dont le texte reprend les acclamations des Hébreux saluant l'entrée du Christ à Jérusalem, en citant un verset du psaume 117, psaume que l'on retrouve à Pâques. Ce verset est répété tous les jours à la messe dans le Sanctus :

Hosanna filio David, benedictus qui venit in nomine Domini, Rex Israël, hosanna in excelsis.
Hosanna au fils de David, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le Roi d'Israël, hosanna dans les hauteurs.

Pendant la distribution des Rameaux, on chante deux autres petites antiennes également joyeuses et légères Pueri Hebræorum, portantes ramos olivarum, obviaverunt Domino, clamantes et dicentes : " Hosanna in excelsis. "
Pueri Hebræorum vestimenta prosternébant in via, et clamabant dicentes : " Hosanna filio David : benedictus qui venit in nomine Domini. "
Les enfants des Hébreux portant des Rameaux d'olivier allèrent à la rencontre du Seigneur en s'écriant : " Hosanna dans les hauteurs. "Les enfants des Hébreux étendaient leurs vêtements sur le chemin et s'écriaient : " Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. "

Pour la procession qui suit la bénédiction des Rameaux il est prévu un certain nombre de chants que l'on choisit selon la longueur du trajet. Mais on doit obligatoirement terminer la procession par le chant de l'hymne Gloria laus auquel nous nous limiterons ici. Ce chant est attribué à l'évêque d'Orléans Théodulphe qui vivait au IXe siècle, et l'on raconte qu'ayant été mis en prison pour avoir comploté contre le roi de France Louis le Pieux, c'est dans sa prison qu'il aurait composé cette hymne. Lorsque le roi entendit ce chant, il le trouva si beau qu'il fit aussitôt libérer le prisonnier. Cette hymne au Christ Roi a une forme un peu particulière car elle comporte un refrain et des couplets ; elle s'accompagnait autrefois d'un très beau rite qui a malheureusement été abandonné à peu près partout et c'est bien dommage.

Lorsque la procession, qui doit se dérouler normalement à l'extérieur de l'église, arrivait devant celle-ci, les chantres entraient seuls dans l'édifice dont la porte restait fermée, et ils entonnaient l'hymne dont la foule reprenait le refrain à l'extérieur. Ils représentaient les anges qui allaient accueillir le Christ ressuscité dans le ciel. A la fin du chant le célébrant frappait trois fois la porte avec la croix, signifiant que le Christ devait passer par la mort sur la croix et trois jours dans le tombeau avant la résurrection. Puis la porte de l'église s'ouvrait, et le clergé et toute la foule entraient dans l'église au chant du Répons Ingrediente que nous verrons ensuite.

Voici d'abord le refrain.

Gloria, laus, et honor tibi sit, Rex Christe, Redemptor : Cui puerile decus prompsit Hosanna pium.
Gloire, louange et honneur à Vous, Christ-Roi, rédempteur, pour qui l'hommage des enfants fit jaillir un pieux Hosanna.

Ce chant comporte cinq couplets.
Isræl es tu Rex, Davidis et inclyta proles : Nomine qui in Domini, Rex benedicte, venis.
Plebs Hebræa tibi cum palmis obvia venit : cum prece, voto, hymnis, adsumus ecce tibi.
Cœtus in excelsis te laudat cælicus omnis, Et mortalis homo, et cuncta creata simul.
Hi tibi passuro solvebant munia laudis : Nos tibi regnanti pangimus ecce melos.
Hi placuere tibi, placeat devotio nostra : Rex bone, Rex clemens, cui bona cuncta placent.

Vous êtes le roi d'Israël, l'illustre descendant de David. C'est au nom du Seigneur, roi béni, que vous venez.
Le peuple hébreu vient à votre rencontre avec des palmes, et nous, nous voici devant vous avec nos prières, nos vœux et nos hymnes.
Les anges dans les cieux se rassemblent pour vous chanter ; l'homme et tout l'univers s'unissent pour vous acclamer.
Il vous offrait sa louange, à la veille de votre mort. Aujourd'hui nous vous chantons régnant au ciel.
Vous avez aimé ses chants ; que notre hommage vous plaise ! Tout amour vous réjouit, Roi de bonté, Dieu de pardon.

Voici maintenant le Répons Ingrediente que l'on chante en rentrant dans l’Eglise. Le texte est tout à fait analogue à celui des petites antiennes de la bénédiction des Rameaux ; il est inspiré de l’Evangile, mais la mélodie est évidemment beaucoup plus ornée, faite de formules que l'on rencontre dans d'autres Répons : elle est calme et douce, nous préparant déjà à l'ambiance toute différente de la messe.

Ingrediente Domino in sanctam civitatem, Hebræorum pueri, resurrectionem vitæ pronuntiantes, cum ramis palmarum hosanna clamabant in excelsis.
Comme le Seigneur entrait dans la cité Sainte, les enfants des Hébreux, annonçant par avance la résurrection de celui qui est la vie, tenant des Rameaux de palmiers criaient : Hosanna au plus haut des cieux.

Comme tous les Répons celui-ci comporte un verset après lequel est reprise la dernière phrase :

Cumque audisset populus quod Jesus veniret Jerusalem, exierunt obviam ei.
Lorsque le peuple apprit que Jésus venait à Jérusalem, ils sortirent au devant de lui.


Introït : Domine ne longe

Les chants de la messe du dimanche des Rameaux, ou deuxième dimanche de la Passion, sont entièrement consacrés à la passion de Notre Seigneur, et forment un contraste frappant avec les joyeuses acclamations de la procession. Comme ceux du dimanche précédent, tous les chants du propre sont placés dans la bouche du Christ, qui exprime douloureusement sa souffrance, mais aussi, nous le verrons en particulier dans le Graduel, son abandon à la volonté de son père. Un psaume tient une grande place dans les chants de cette messe : c'est le psaume 21, que notre Seigneur a récité sur la croix, au moins le premier verset : " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné ? "

Comme nous le disions dimanche dernier, dans sa passion Notre Seigneur cache sa divinité, et c'est sa nature humaine, confrontée à l'horreur du péché et de ses conséquences, qui exprime son désarroi, empruntant les paroles de David au milieu de ses plus grandes épreuves. De plus ce psaume prophétise la passion d'une façon très précise, annonçant l'abandon de tous, les moqueries des pharisiens, les soldats se partageant les vêtements, les pieds et mains percés. Mais toute la dernière partie du psaume est un chant d'espoir qui annonce la victoire de la résurrection et la naissance de l’Eglise.


L'Introït est formé de deux versets de ce psaume 21 parmi les plus douloureux :

Domine, ne longe facias auxilium tuum a me, ad defensionem meam aspice : libera me de ore leonis, et a cornibus unicornuorum humilitatem meam.
Seigneur n'éloignez pas de moi votre secours. Veillez à ma défense, délivrez-moi de la gueule du lion, protégez ma faiblesse des cornes des licornes.

Les licornes sont des animaux fabuleux et qui figurent comme le lion tous les ennemis du Christ ligués contre lui.

La mélodie commence d'une façon grave et sombre puis elle s'élève progressivement dans la deuxième phrase jusqu'à l'aigu en un cri douloureux. La troisième phrase est plus calme et plus assurée, introduisant une note de confiance qui n'est pas dans le texte. Le verset est bien entendu le premier du psaume 21, celui que notre Seigneur a récité sur la croix :


Deus, Deus meus, respice in me, quare me dereliquisti ? longe a salute mea verba delictorum meorum.
Mon Dieu, mon Dieu, regardez-moi. Pourquoi m'avez-vous abandonné ? Elle éloigne de moi le salut la voix de mes péchés.

Et comme dimanche dernier on ne chante pas le Gloria Patri et on reprend aussitôt l'Introït.
 
 
 
 
 
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